Le travail de GART peu paraître sombre et post-apocalyptique. Mais en réalité il nous fait voyager à travers un langage poétique tout en image et parfaitement maîtrisé dans des espaces marqués par l'absence de l'homme. Il révèle ainsi une réalité social très familière dans le Nord Est de la France là ou sont ses racines culturels. Ce romantisme post-industriel nous renvoie aux propos de Jean BAUDRILLARD sur la disparition du monde réel.

Les codes de l'imagerie actuelle sont violents et dominés par l'hystérie qui met en scène une « présence » exagérée et extravagante du monde.

Le travail de GART prend le contre-pied de cette tendance banalisé. Il nous montre un monde qui s'écrit par lui même à travers son objectif. Sa technique de prise de vue, de retouche, de travaille de la texture lui permet de se débarrasser des sujets, pour nous présenter des images.

Tout comme la mort, la photographie fixe la fin du réel. L'objet renaît alors avec une identité complètement nouvelle et autonome : une image, celle-ci témoigne de la disparition du réel.

GART n'est pas un chasseur mais un trappeur d'image. Venez témoigner de la disparition du réel, à travers ses toutes dernières expérimentations moins funeste moins sombre mes toujours empruntes de la même âme.

V.M.